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Glaçons de Megève

La signature de Megève

Connaissez-vous ces boutiques qui vous donnent le sentiment de revenir en enfance ? Sur la route du Mont d’Arbois, Isabelle Vigliengo, issue d’une famille de maîtres artisans pâtissiers, chocolatiers, confiseurs et glaciers, a transformé son magasin « Les Glaçons de Megève » en une confiserie, véritable écrin de gourmandise !

Une recette restée secrète

Les Glaçons de Megève font fondre tous ceux qui y goûtent ! Confectionnés à partir d’ingrédients biologiques de première qualité, la fabrication des précieux chocolats implique non seulement beaucoup de minutie, mais surtout l’élaboration du praliné, mélange d’amandes, de noisettes, de chocolat noir, le découpage à l’emporte-pièce et enfin, le trempage dans la meringue, d’une face et de l’autre. Parfois imités, jamais égalés : « les Glaçons sont la signature de notre village », a un jour déclaré une cliente célèbre et habituée du magasin d’Isabelle, qui fait partager avec bonheur la délicatesse de ses créations.

La douce mélodie d’une histoire de famille

« J’ai toujours vu mon père et mon grand-père confectionner des glaçons. Je suis née dans la marmite ! », nous confie Isabelle. Barthélémy, son arrière-grand-père paternel, était originaire de Pignerol, berceau de la noisette en Italie. Arrivé à Sallanches en 1902, il créa les Glaçons en 1909, en l’honneur de son épouse Germaine, alors que leur fils Léon venait tout juste de naître. Ce dernier fondera à Megève « La Pâtisserie du Mont-Joly » en 1930, que les parents d’Isabelle, Michel et Monique, continueront de diriger jusqu’en 2000. En 2012, Isabelle ouvre la boutique, donnant tout son sens au proverbe de Colette « On ne fait bien que ce que l’on aime » !

Préserver l’artisanat

Présente sur le marché des producteurs locaux, le dimanche matin, Isabelle, dont les yeux pétillent de joie de vivre est remplie de petites attentions pour ses clients. Elle déclare : « Ce qui me plaît, dans mon métier, c’est faire découvrir un artisanat qui mérite d’être préservé. » Elle travaille d’ailleurs en partenariat avec des céramistes français qui créent le packaging des Glaçons, afin d’offrir un produit soigné aux amateurs de douceurs locales. Dans son ouvrage « Le tour de France gourmand », le célèbre critique gastronomique Gilles Pudlowski mentionne les petits délices mègevans. Une belle récompense lorsqu’on apprend qu’Isabelle a passé une année, en 2009, à s’approprier leur recette !

Souris au chocolat

Isabelle est mègevanne. Lorsqu’elle était enfant, sa boutique était une épicerie où elle venait acheter des souris au caramel ! Elle transmet aujourd’hui ces petits bonheurs du quotidien en partageant avec ses clients sa bienveillance et son amour du travail bien fait.

Parfois, le week-end, Isabelle n’hésite pas à parcourir des kilomètres pour sélectionner dans les meilleurs vergers les fruits de ses confitures. Une fois préparées, leurs bocaux seront décorés à la main pour le plus grand plaisir des papilles, des yeux et du cœur.

1ère édition | Le concours de la Fondue de Megève

Les pré-sélections au concours de la Fondue de Megève auront lieu cet été, au mois d’août, la date précise sera très bientôt communiquée. Un jury viendra alors à la rencontre des candidats avant la finale prévue le 20 octobre 2018, lors de la première édition de Toquicimes, sur la Place de l’Église. Amis restaurateurs, pensez dès maintenant à vous inscrire !

Sur les traces de la Fondue

Plat typique de nos montagnes, l’ancêtre de la fondue remonte à l’Antiquité. Homère, dans l’Iliade, relate une recette composée de fromage, de vin et de farine. En 1651, dans son ouvrage “Le cuisinier François”, La Varenne traite d’un ramequin composé de fromage, de beurre, d’oignons, sel et poivre que l’on tartinerait sur du pain. En 1734, dans son livre “Le Cuisinier”, La Chapelle dévoile une recette à base de fromage, d’ail, de vin blanc ou de champagne, de muscade et de pain grillé.

La fondue à Megève, du 19ème siècle à nos jours

Le nom Megève aurait pour origine Meztiva, dérivé du mot manger. Les voyageurs de l’époque faisaient volontiers une halte à cet endroit pour partager un repas revigorant. Étymologie riche de sens lorsque l’on sait qu’il y a plus de cents ans, avant même la montée en puissance des sports d’hiver, la conviviale fondue était déjà partagée dans le village, aujourd’hui Capitale de la Cuisine de Montagne. En 1880, la famille Grosset, propriétaire d’un relais de diligence et de voyageurs situé à la place du restaurant “Le Chamois”, préparait ce qui était nommé “matouille” en patois. Servi sur des pommes de terre, ce mélange de reste de fromages réchauffé permettait un véritable moment de partage.

fondue

Âgée de 97 ans, La Baronne Saulce de Freycinet qui, depuis son enfance, passe l’été à Megève, confie avoir dégusté sa première fondue au sein de l’établissement qui précédait “Les 5 Rues” à l’âge de 16 ans : “Gare à celui qui perdait son morceau de pain, il devait offrir une bouteille de vin blanc !”

En quête d’excellence, Megève célèbre ses paysans, ses alpages et les orfèvres culinaires qui subliment les recettes du terroir. Le Lauréat du concours verra, pour l’année à venir, sa recette annotée “Fondue de Megève” dans les restaurants du village et sa victoire médiatisée.